Quels sont les différents types de masques et pour quelle efficacité ?

Pour se protéger du coronavirus (Covid-19), comme pour toutes les épidémies à transmission par voie aérienne, beaucoup choisissent de porter un masque. Comment s’y retrouver ? Ont -ils tous le même niveau d’efficacité ? Comment les porter ?

Le masque chirurgical

Les masques chirurgicaux, ceux que l’on voit le plus dans la rue, sont en papier. Pour être efficace, ils ne doivent être portés plus de 4 heures et doivent être jetés après usage. Leur utilisation sert à se protéger des agents infectieux transmis par des particules en suspension comme les gouttelettes de salive, qui peuvent être transmises d’une personne à l’autre via une toux ou un éternuement. Ils disposent de filtres et empêchent une contamination par voie orale.

Le masque respiratoire

Ce masque dit masque FFP, possède un haut pouvoir filtrant. Il est utilisé surtout en milieu hospitalier contre les risques majeurs et les virus aéroportés. Il a notamment servi pour lutter contre les précédentes épidémies notamment la grippe aviaire, le SRAS le H1N1… Il protège à la fois contre contre l’inhalation de gouttelettes et des particules en suspension dans l’air. Il peut revêtir différentes formes, à coque, à plis, becs de canard… et est disponible en plusieurs tailles.

Ces masques sont filtrants lorsqu’ils comportent une soupape (ou une valve) qui permet d’expirer mais bloque l’air extérieur lors de l’inspiration. La valve amène plus de confort, empêche le masque de se plaquer sur le visage et limite la condensation ou la buée sur les lunettes. À noter : les masques FFP ne protègent pas contre les gaz et les vapeurs toxiques.

Quelles sont les normes ?

Chacun de ces deux types de masques est soumis à des normes qui diffèrent selon le pays ou la zone géographique. Un masque chirurgical répond à la norme EN 14683 en Europe. On distingue trois types de masques :

Type I : efficacité de filtration bactérienne > 95 %.

Type II : efficacité de filtration bactérienne > 98 %.

Type IIR : efficacité de filtration bactérienne > 98 % et résistant aux éclaboussures.*

Les masques FFP répondent à la norme européenne EN 149:2001 qui comporte trois classes d’appareils respiratoires à particules jetables :

Les masques FFP1 filtrant au moins 80 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 22 %)

Les masques FFP2 filtrant au moins 94 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur< 8 %)

Les masques FFP3 filtrant au moins 99 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 2 %)*

Les recommandation de l’OMS sont claires, le port du masque n’est pas une mesure préventive suffisante, il sert surtout à ne pas contaminer son entourage. Encore faut-il savoir le positionner correctement. Pour cela, la barrette nasale doit être placée sur le nez et être ajustée sur le visage en la pressant. Si le masque ne se plaque pas lorsqu’on inspire, c’est qu’il est mal ajusté et donc pas étanche.

Source Refdoc