Les menstrues font partie de l’intimité de la femme et ont longtemps été un sujet tabou. De plus en plus de personnes physiques comme morales s’emploient pour donner aux femmes le meilleur en matière de protections hygiéniques. Les protections d’hygiène féminine se présentent en deux gammes actuellement sur le marché. Il y a d’une part les produits bio et de l’autre, les produits classiques. Découvrons ici les différences entre ces deux gammes.
La composition
Ce qui fait essentiellement la différence entre les protections périodiques bio et celles classiques, c’est leur composition. Les protections féminines classiques ont une composition douteuse. Dans la plupart des cas, les composants du produit ne sont pas indiqués sur l’emballage, ce qui entretient le flou. Ce qui est établi, c’est que la majorité des protections hygiéniques classiques contiennent plus de matières premières synthétiques que naturelles. Il y a notamment la rayonne, le polyester, le polypropylène, le polyéthylène et le coton. Certaines protections périodiques traditionnelles comportent d’ailleurs des colorants et des parfums artificiels.
Par contre, les protections d’hygiène féminine bio sont fabriquées à partir de matières naturelles à 100 %. Le principal ingrédient de ces produits bio est le coton cultivé et traité dans le respect de la santé des utilisatrices. Signalons que sur le marché, certains tampons et serviettes dits ‘‘bio’’ contiennent quelques traces de matières synthétiques. Pour être sûre d’acheter un produit d’hygiène féminine bio, vérifiez si sa qualité est attestée par des labels de coton biologique comme GOTS et OCS. Les protections menstruelles bio reconnues sont produites à base d’un coton qui n’est pas purifié au chlore, mais plutôt au peroxyde d’hydrogène.
Le confort
L’une des différences entre les protections hygiéniques classiques et celles bio concerne le confort. De par leur composition, les protections périodiques traditionnelles sont source d’inconfort pour la femme. Elles provoquent chez certaines, des infections, des irritations et des allergies chez d’autres. A contrario, les protections menstruelles bios, telles que les tampons et serviettes lavables, sont beaucoup plus douces grâce au coton biologique. Ne contenant ni chlore ni résidus de pétrole, elles sont respectueuses de la muqueuse vaginale. Vous trouverez même dans le commerce, des tampons bios possédant des niveaux d’absorption, avec ou sans applicateur.
L’impact environnemental
Les tampons et serviettes classiques sont de véritables sources de pollution environnementale. Leur usage étant de courte durée, ils sont produits en très grand nombre. Et tous finissent dans la nature sans aucune possibilité de recyclage. Contenant du plastique, ils constituent une menace pour les écosystèmes. En somme, les protections hygiéniques classiques produisent beaucoup de déchets qui sont difficilement traités. Pour preuve, en 2009, l’Ocean Conservancy a dû collecter 24 600 tampons et applicateurs sur les plages. Par contre, les serviettes, culottes et protège-slips bio peuvent être réutilisés, permettant ainsi de réduire la consommation en protections menstruelles. En conséquence, l’impact environnemental des protections menstruelles bio est largement moindre par rapport à ceux classiques.
Le coût
Les protections périodiques classiques sont assez coûteuses. Selon une étude britannique relayée par des médias anglais et français en 2015, les règles coûteraient à une femme durant toute sa vie environ 18 500 livres sterling (soit 23 000 euros en son temps et 21 500 euros aujourd’hui). Les protections hygiéniques bio, étant lavables et réutilisables, permettent de réduire considérablement le coût de la gestion des règles. Une culotte menstruelle peut, par exemple, être utilisée pendant trois ans. Imaginez le nombre de tampons ou de serviettes jetables que vous utiliseriez durant cette période et le coût que cela représenterait.