L’homéopathie : Effet placebo ou efficacité avérée ?

Reconnue par les instances officielles, mais bafouée par la médecine conventionnelle, l’homéopathie reste l’un des sujets les plus controversés de la médecine.
Et pour cause, elle est accusée de n’avoir aucune efficacité.

Pourtant, un sondage Ipsos paru en 2012 estime à 77 % les Français qui plébiscitent cette médecine.
Effet placebo ou efficacité avérée ? On vous en dit plus dans cet article.

Homéopathie : Les principes actifs

En 1790, Christian Frédéric Samuel Hahnemann, médecin allemand qui avait eu à se retirer de la pratique pour s’occuper de traductions d’ouvrages, expérimenta sur lui-même les effets de l’écorce de quinquina. Après avoir ressenti des troubles qu’il estima semblables à ceux du paludisme (que le quinquina traite), il formula le principe de similitude : les semblables sont guéris par les semblables. Cette dernière fut la base de l’homéopathie qui utilise des dilutions de principes actifs d’origine végétale, animale et minérale. Par exemple, pour lutter contre des démangeaisons, un remède de cette médecine peut se baser sur l’ortie.

L’idée de l’homéopathie est donc de stimuler le corps à se soigner lui-même. Pour cela, la fabrication des remèdes se fait en plusieurs étapes afin de ne pas nuire au bien-être du patient. Après l’obtention du principe actif d’une substance, celui-ci est ensuite dilué dans une grande quantité d’eau pure avant d’être agité. Le mélange obtenu sera alors dilué, puis agité à plusieurs reprises jusqu’à l’obtention d’un remède qui sera alors distribué. D’après le médecin homéopathe Jean-François Masson, il s’agit d’une méthodologie rigoureuse acquise après de nombreuses années d’enseignement et d’expérience.

Qu’en est-il de l’efficacité ?

Il est vrai comme souligné que l’obtention d’un remède homéopathique se fait après plusieurs étapes rigoureuses pour optimiser le procédé curatif. Toutefois, nombreuses sont encore les questions quant à sa réelle efficacité. En effet, pour certains scientifiques, l’efficacité de cette médecine alternative serait due à un effet placebo. Alain Autret, neuropsychiatre et auteur du livre Les maladies dites imaginaires, l’explique en ces termes :

Lorsque vous prenez un traitement, il y a trois effets psychologiques. :

  1. Un premier qui est lié à l’attente : on attend quelque chose que l’on croit efficace.
  2. Le deuxième est lié à la répétition de la prise : ça entraîne un sentiment d’amélioration.
  3. Enfin, lorsque vous allez voir un professionnel de santé, il y a une prise en charge psychologique liée au fait que vous rencontrez un thérapeute rassurant, qui va vous comprendre et vous écouter.

Si on considère également, les données de l’étude publiée en 2005 dans la revue scientifique The Lancet, on peut donc dire que notre cerveau est habitué à aller mieux après la prise d’un médicament. Et selon Alain Autret, il ne faudrait pas se tromper de discours et dire qu’il y a une efficacité biologique s’il n’y en a pas. Il ajoute qu’à l’inverse, on pourrait accepter qu’il y ait un soulagement psychologique. Outre l’homéopathie, il existe également d’autres thérapies alternatives comme l’acupuncture ou encore l’akasha-reiki.