Où en est l’entrepreneuriat féminin en France ?

Depuis ces dernières années, on constate une forte proportion de diplômées que de diplômés. En effet, il y a plus de femmes qui acquièrent des compétences que des hommes. Dans le monde de l’entrepreneuriat, les femmes commencent aussi à être de plus en plus nombreuses. De plus, plusieurs initiatives sont mises en place pour stimuler l’entrepreneuriat féminin. La plupart d’entre elles sont dans le secteur digital qui est aujourd’hui l’un des pignons du développement et de la promotion des entreprises.

Les chiffres en disent long

Au niveau global, les statistiques révèlent que beaucoup de femmes se lancent dans l’entrepreneuriat. D’après une étude du Global Entrepreneurship Monitor de 2017 qui concerne 74 pays, 1 femme sur 10 est une chef d’entreprise. En outre, les femmes connaîtraient moins d’échecs avec un taux de 30% moins important comparé à celui des hommes. Néanmoins, elles sont minoritaires.

En France, sur la même année, 4 femmes sur 10 ont obtenu un numéro de siret après l’immatriculation leur activité au Centre de Formalité des Entreprises. Ce chiffre lié à cette formalité qui donne existence à leur entreprise prouve qu’elles sont nombreuses à être motivées, et ce pour différentes raisons : goût de l’entrepreneuriat, quête de l’indépendance, opportunité de création, idée de produit et/ou de service, augmentation du revenu…

Le petit point critique est que, le plus souvent, les Françaises se lancent dans un projet de création d’entreprise avec un potentiel commercial assez faible. Les entraves liées à la culture et à la psychologie sont assez fortes.

Les freins à l’entrepreneuriat féminin

À l’heure actuelle, une femme fait généralement face à certaines contraintes lorsqu’elle projette de se lancer dans une aventure entrepreneuriale. La culture a une grande part de responsabilité dans ce blocage bien que les obstacles soient parfois implicites. On peut citer quelques exemples comme l’égalité professionnelle, les attitudes masculines vis-à-vis d’un projet féminin d’entreprise, l’accès au crédit bancaire, la stabilité entre vie familiale et vie professionnelle et bien d’autres encore.

À ces freins traditionnels s’ajoutent d’autres carcans qui sont plutôt propres à l’entrepreneuriat féminin. En effet, les femmes entrepreneuses miseraient plus sur les opérations de fonctionnement de leur entreprise que sur les stratégies qui permettraient de les étendre. Les femmes utilisent aussi les réseaux professionnels comme des outils de valorisation, contrairement à ce que font les chefs d’entreprise qui ont font un moyen de promouvoir leur business.

Accompagnement : essentiel aux femmes entrepreneuses

Les initiatives visant à appuyer les femmes entrepreneuses sont souvent des réseaux d’accompagnement qui ont connu un succès dans un pays étranger. Celles qui concernent la France sont le fruit d’une attente des femmes elles-mêmes. En effet, de nombreuses Françaises voulant se lancer dans un projet d’entreprise ne cherchent pas forcément un accompagnement à la création ou un accompagnement financier, mais plutôt un accompagnement sur les outils digitaux. L’appropriation et la maîtrise des différents éléments de l’écosystème de communication dans une entreprise sont des soucis sur lesquels 8 femmes sur 10 sont confrontées. Elles souhaiteraient bénéficier d’un coaching pour qu’elles puissent elles-mêmes promouvoir leur présence sur le Web.

Par ailleurs, le monde digital est un domaine qui attire actuellement plus de femmes que d’hommes. Il est donc évident qu’un accompagnement allant dans ce sens intéresse les femmes entrepreneuses. Selon une étude de Roland Berger pour l’évènement annuel « Journée de la Femme Digitale », les développeurs Web nouveaux sur le marché se composent d’environ 40% de femmes. D’une certaine manière, les femmes n’hésitent plus à mettre en avant leur capacité malgré une égalité de genre encore sous-estimée.